Archives pour la catégorie Sociologie

Influent & Influence

« C’est un blogueur influent ! », « est-il influent ? », « c’est un influenceur. » avec l’avénement du web social (facebook, twitter…), « l’influenceur » est au cœur des stratégies et des études de marketing et de communication.

Un article et une infographie pour essayer de comprendre les mécanismes de l’influence.

L’infographie

Infographie sur l'influence. Le contenu est retranscrit dans l'article ci-dessous

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L’effet diligence

L’innovation face à l’histoire

Effet Diligence - une transcription de l'infographie est disponible ci-dessous

Effet Diligence - cliquez sur l'infographie pour l'agrandir

Transcription

L’imprimerie n’a connu le succès que quand elle a utilisé des caractères semblables à ceux des ouvrages manuscrits

Pour convaincre les voyageurs d’utiliser le train, il a fallu y adapter des chariots de diligence

Pour être accepté par le grand public, le livre numérique doit-il avoir une couverture ?

Effet diligence

Pour que les innovations soient acceptées par le grand public, elles doivent passer par une période dite d’acclimatation où l’on applique les méthodes anciennes et habituelles aux nouvelles technologies.

Comme les premiers wagons avaient la forme de diligences.

Sources et remerciement

Source : J. Perriault – Université Paris X.

Chiffres : Le Figaro OpinionWay

Illustration : commons.wikimedia.com

Merci à mes relecteurs/conseillers : Florie Guibert, Agnès Hasser, Marie-Cécile Paccard, Guillaume Garcia, Nicolas Klein et Samy Rabih

4,74 degrés de séparation

Les degrés de séparations - transcription disponible ci-dessous

Les degrés de séparations - Cliquez pour agrandir

Transcription

En 1929, F. Karinthy émet l’hypothèse qu’en moyenne chaque humain sur Terre est lié à toute autre personne par une chaîne de moins de 6 relations.

C’est la théorie des 6 degrés de séparation.

En 2011, l’Université de Milan montre qu’en moyenne un membre du réseau social Facebook est séparé de tout autre membre par 4,74 relations.

source : http://www.zdnet.com/blog/facebook/facebook-users-now-separated-by-474-degrees/5560

Google+ : une idée géniale avec une erreur fatale ?

Temps de lecture : 1'35

Le nouveau “réseau social » de Google : Google+ est sorti et première très bonne surprise : le système se base sur les cercles affinitaires.

Des cercles et des Hommes

Dans la vie de tous les jours, quand je parle avec mes collègues de travail ou avec mes amis d’enfance, je n’aborde pas forcément les mêmes sujets. C’est ce que Google Plus prend en compte en créant des Cercles. Ainsi je définis des ensembles de personnes avec lequel je vais partager les mêmes informations : j’ai créé mon cercle Travail, mon cercle Sud Web, mon cercle Amis… Et chaque personne peut faire parti de plusieurs cercles. Une fois ces groupes définis, je choisis à qui je partage une information, des photos et j’adopte le ton adéquat. Et si une des personnes n’est pas sur Google Plus alors l’information lui arrive via email. C’est magique !

Des relations et des Hommes

Facebook se base sur la symétrie de la relation : pour être « amis », les deux partis doivent valider la relation. Google+ se base sur un système où l’émetteur est roi : si une personne communique avec moi sans que je ne le souhaite, cela s’appelle du spam. La relation sociale est basée sur la réciprocité et la cohérence. Google+ ne permet pas d’instaurer cette forme de confiance entre les différents membres et c’est à mon humble avis une belle erreur. Peut-être même une erreur fatale : la relation humaine se tisse entre les personnes et non au travers des cercles. Les cercles affinitaires sont composés de relations personnelles. Et si demain, Facebook lance une interface permettant de gérer ses cercles affinitaires (listes sur leur site) de façon intelligente, il va falloir que Google+ soit fort. Très fort pour percer auprès du grand public.

Je tiens à préciser que je teste Google plus depuis hier seulement et que ce projet encore tout jeune et en phase béta. L’ensemble de cet article doit être lu en ayant conscience de ce contexte.

Les réseaux sociaux, ce n’est pas que du web !

Facebook n’est pas un réseau social.

Tout au long de notre vie, nous faisons des rencontres, nous tissons des liens. On estime que depuis notre naissance jusqu’à la fin de notre vie, nous obtenons entre 8 000 et 10 000 contacts. Parfois même plus lorsque notre métier demande un travail de représentation et de lien social. En simplifiant, une personne fait partie de nos contacts si nous sommes capables de la reconnaître dans une liste de noms, dans un annuaire par exemple.

Relation

Certains de vos contacts sont-ils dans cette liste ?

Parmi l’ensemble de ces contacts, nous sommes en relation avec un certain nombre d’entre eux. “Une relation est la forme la plus simple entre deux personnes” G. Simmel, 1903. En écrivant sur un morceau de papier, et sans aucune aide, l’ensemble des personnes avec lesquels nous pensons être en relation, nous obtenons un élément appelé l’atome social (Moreno, 1938). Au cours de de notre vie, des relations se créent et se défont : notre meilleur ami du collège est-il toujours une relation ou est-il redevenu un contact ? Une relation demande un échange régulier d’informations : ce peut être une carte de vœux, un coup de téléphone ou même une dispute. Pour qu’une relation existe, il faut également qu’elle soit sysmétrique : si je cite une personne, il faut qu’elle me cite également dans sa propre liste. Il est intéressant de voir que nous retrouvons ce critère de symétrie de la relation humaine dans la mise en contact de deux « Amis » sur Facebook. En recherchant un peu plus, le parallèle entre les théories et ce site ne s’arrête pas là : le nombre moyen d’amis est de 130. Or l’anthropoloque Robin Dunbar estime que le cerveau humain ne peut gérer plus de 148 relations stables.

Cependant, Facebook n’est toujours pas un réseau social.

Le réseau social

Des personnes & des relations : un réseau social

La première définition du réseau social date de 1954. C’est un sociologue anglais, John A. Barnes, qui a rapporté cette théorie de son voyage sur une petite île norvégienne : Parish. En étudiant les différentes relations humaines, il s’est aperçu que chaque personne dispose de son propre réseau social. Celui-ci est composé de l’ensemble des relations qu’elle entretient, ainsi que des relations que ces personnes ont tissées entre elles (cf. schéma). Il est difficile pour une personne d’avoir une idée précise de son propre réseau social, puisqu’elle ne peut avoir conscience de l’ensemble des liens présents. Il est intéressant de constater que les médias sociaux proposés sur Internet nous permettent de prendre conscience de notre propre réseau. Ils permettent d’afficher, par exemple, les amis communs avec une personne donnée et leurs différents échanges d’informations.

Au final, qu’est-ce qu’est Facebook ?

Facebook est un outil au service de notre réseau social : il permet à chaque personne d’échanger des informations (humeurs, articles, musiques, vidéos, liens…) et ainsi d’entretenir une relation avec l’ensemble des personnes composant son réseau social. Son succès peut ainsi s’expliquer par la réponse à un besoin humain : celui de communiquer simplement et simultanément avec l’ensemble de ses relations. Aujourd’hui, on ne s’inscrit plus sur ce site pour être « sur Facebook », mais pour être « en relation » avec ses amis, sa famille ou ses collègues. Et la réussite de cet outil pourra être considérée comme totale lorsque tout utilisateur pourra communiquer, via ce site, avec l’ensemble des personnes composant son réseau social.

Oui mais il faut toujours tourner ses pouces sept fois avant de poster !

Oui, mais… Je ne vais pas montrer les photos de mes soirées étudiantes à ma grand-mère. Et encore moins celle de mon enterrement de vie de garçon !

Cercles Affinitaires

On ne peut utiliser le même ton avec l’ensemble des personnes qui composent notre réseau social. Il faut donc faire attention à ce que l’on dit, et à qui on le dit. Pour nous aider dans cette tâche, il est possible de définir nos différents « cercles affinitaires » : chaque relation appartient à un ou plusieurs groupes dans lesquels il est possible de partager les mêmes informations. Et ainsi, en configurant correctement mon compte sur Facebook en utilisant les « listes d’amis », je peux partager tranquillement mes photos de vacances à la plage avec mes amis proches sans que l’ensemble de mes collègues puissent avoir accès directement aux photos de ma femme au bord de la mer. Afin de pouvoir m’adresser correctement à mon réseau social, sur un média social.

Pour aller plus loin : Sociologie des réseaux sociaux, Pierre MERCKLÉ, Ed. La découverte.

Pour aller encore plus loin : Les réseaux sociaux Alain DEGENNE, Michel FORSÉ, Collection : U, Ed. Armand Colin. .

Merci à Anne-Laure Cadoux, Miriam Chevallereau, Agnès H. & Christophe Ramel pour leur aide à la rédaction et à la correction de cet article.